La consoude, plante aux milles vertus en 7 points

Fleurs de consoude

Salut a toi ami de la nature, aujourd’hui je vais te parler de la consoude,
Symphytum officinalis , plante sauvage mais aussi cultivée depuis l’antiquité pour toutes ses vertus que nous allons voir ensemble.

L’année passée j’étais très contente d’en trouver une, car comme toutes les plantes utiles, il y en a peu sur le marché. Si tu en veux une le plus simple c’est de trouver un ami, qui te donne un bout de plante avec les racines, cela fonctionne très bien, ou de la semer en automne, ou de planter un bout de racine et il parait que l’on peut bouturer sa tige mais pour ma part je n’ai pas tester.


La grande consoude a plusieurs nom, oreille d’âne, langue de vache, herbe aux coupures, consoude officinale, c’est une plante herbacée vivace de la famille des Boraginacées comme la bourrache d’ailleurs.

La consoude a des grandes feuilles épaisses et velues et elle peut atteindre 80 cm de hauteur et pousse en forme de grosses touffes. Elle a de profondes racines capables de descendre jusqu’à plus de 1,80 m sous la surface du sol d’où elle remonte les nutriments, et elle en contiens beaucoup, en plus elle est vivace.

D’ailleurs elle a de magnifiques fleurs en forme de clochettes, dont la couleur varie du blanc au mauve violet en passant par le rose. Attention a la couper après la floraison, sinon elle se resème spontanément et peux vite devenir envahissante.

La consoude pousse à l’état sauvage dans la nature, où elle apprécie les milieux humides, comme les rives des cours d’eau, le bord des fossés ou à la lisière des bois. si tu veux en faire la cueillette attention car les feuilles de la digitale ( toxique) lui ressemble fortement au printemps.

1/ pour la biodiversité

C’est une plante mellifère, (nectar) les abeilles viennent une fois les fleurs percées par les bourdons et elle est utile pour attirer les insectes pollinisateurs, comme le bourdon qui en raffole. Quand il fait beau et que les fleurs passe du rose au bleu, on peux entendre le bourdonnement de tout ces gourmands qui viennent se restaurer.

fleurs de consoude

2/ biomasse et engrais végétal

La consoude a une biomasse impressionnante une fois bien installée, tu peux la couper jusqu’à 4 fois par année. A partir du mois de mai, on utilisera son feuillages comme paillage . Après on mélange légèrement ce paillage par le binage, fournissant ainsi une nourriture de choix à nos plantes cultivées, mais si tu as un petit jardin comme moi comme il en faut quand même une certaine quantité préfère le purin.

On peut aussi la mettre au compost, pour l’enrichir, et surtout y ajouter les déchets du purin car c’est excellant activateur de compost.

Comme elle est riche en potasse, elle fait vraiment un excellant engrais qui est très complémentaire de l’ortie, qui est riche en azote. Si tu utilise ces deux plantes tu as un engrais complait.

Lorsqu’on fait des plantations, on peut prendre quelques feuilles fraîches d’ortie, une ou deux de consoude, les couper en morceaux, et les mettre directement au fond du trou de plantation. Ou Dispose directement des tiges et les feuilles de la consoude, séchées durant 48 heures, dans le sillon de plantation. Sa richesse en allantoïne, qui favorise la multiplication des cellules, stimule la vie microbienne du sol, facilite aussi la levée des semis et favorise la croissance des feuilles.

Comme elle contient potasse, elle est particulièrement adaptée pour les pommes de terre qui en sont très gourmande. Petite astuce pour la plantation des pommes de terre primeurs utilise des feuilles de consoude séchées car à ce moment la ta plante de consoude n’a pas encore mis de feuille, tu produira plus de pommes de terre et elles seront prêtent plus vite.

La consoude contient aussi nombreuses vitamines et hormones naturelles dont la vitamine B12 qui favorise aussi la multiplication cellulaire et de l’allantoïne qui favorise la floraison et la fructification et de nombreux oligo-éléments, dont le bore, élément essentiel pour la floraison.

C’est un très bon engrais pour produire beaucoup de fleurs et beaucoup de fruits et de tubercules. Pour par exemple les courgettes, courges, concombres, melons, cornichons, potirons, tomates, poivron, piment…et pour une belle production de fleurs. on peux l’utilisé aussi lors des semis. Par contre ne utilise pas pour tes salades, épinards … cela pourrai les faire monter en graines !

Utilisée en purin, son pouvoir fertilisant est supérieur a un bon compost et elle renforce les défenses naturelles des plantes, les revitalise, d’ailleurs, cela permet de sauver les plantes malades et blessées car elle aide aussi à la cicatrisation des tissus. A utilisée dilué a 5 % en pulvérisation a cet usage.

Pour les purins comme pour les décoctions, on utilise la plante entière fraîche (feuilles, tiges, fleurs) excepté les racines dans la proportion de 1 kg de plante pour 10 litres d’eau.

La recette du purin de consoude

Remplir un récipient (en terre, en bois ou en plastique mais en aucun cas en métal) de plantes fraîches. Compléter avec de l’eau de pluie. Couvrir en laissant une aération. Remuer chaque jour : vous pouvez observer une mousse qui se forme à la surface. Le purin est prêt à être utilisé quand il n’y a plus de mousse (1 ou 2 semaines). Filtrer. Diluer le purin à 5% pour pulvériser et à 10% pour arroser au pied des plantes.Le purin filtré se conserve en bouteille dans le noir à environ 12°C. tu peux ajouter au purin (en même temps que la consoude) prêle, absinthe, tanaisie, thym, ortie etc. pour y rajouter des propriétés insecticides et désinfectantes.

La recette de la décoction de consoude

Mettre 100g de plantes fraîches à tremper dans 1 litre d’eau pendant 24 h. Porter ensuite à ébullition pendant 20 min. Couvrir et laisser refroidir. Filtrer avant de pulvérisé avec une dilution à 5% pour les plantes carencées en azote ou en potasse. Et elle permet de lutter contre les pucerons.

plante de consoude

3/ plante médicinale

Attention je ne suis pas droguiste ni herboriste alors avant tout demande leurs conseils!

La consoude officinale est connue depuis l’Antiquité comme plante médicinale. Elle était alors très utilisée pour favoriser la cicatrisation des plaies et la consolidation des fractures, pour soigner les entorses et les ecchymoses, ou encore pour soulager les douleurs articulaires et musculaires. Les feuilles et les racines de la plante contiennent en effet de l’allantoïne, une substance capable de stimuler la multiplication cellulaire.

La consoude était très utilisée par les nourrices, qui souffraient fréquemment de crevasses aux seins : elles creusaient un trou dans une racine de consoude, et y mettaient leur bout de sein.

Les feuilles de consoude cuites, en cataplasmes, sont depuis longtemps utilisées pour guérir l’eczéma des animaux.

La consoude est cicatrisante, vulnéraire (guérit les blessures), astringente, émolliente, béchique (calme la toux), rafraîchissante (calme la soif, diminue la température du corps), adoucissante (calme les inflammations), calmante, analgésique, antihémorragique.

L’époque de récolte de la racine au mois d’octobre, quand toute les feuille ont disparu, les feuilles tout au long de la période de végétation, pour un séchage plus facile avant la floraison. Comme pour l’ortie, on peut en faire sécher les parties aériennes pour utiliser la consoude tout au long de l’année.

Ce qui est le plus actif, c’est la pulpe de racine fraîche, en cataplasme sur plaies même infectées, brûlures, fractures, ulcères, entorses, etc. mais attention, ne pas mettre sur de plaies profondes, sinon la peau se cicatrise seulement en surface et après il y a des risques de complication.

Les propriétés médicinales de la consoude viennent de l’allantoïne qu’elle contient, qui est un activateur de croissance cellulaire très puissant. Pour cet usage, on préfère la racine, qui en est bien plus riche, ne pas abuser en usage interne, mais il n’y a pas de restriction pour l’usage externe, les alcaloïdes n’étant pas absorbés par la peau.

Recette pour un onguent (pommade) de consoude

Pour soigner les maladies de la peau dans le cas de cicatrisation lente comme les plaies et ulcères cutanés, de brûlures, crevasses, acné, furoncle psoriasis et chaque fois qu’il faut stimuler la guérison de tissus contusionnés ou lésés. Elle a également une action curative sur les contusions, les hématomes, les ecchymoses, les foulures et les entorses : elle est le remède des blessures sportives. Elle apaise également les douleurs rhumatismales.

Pour cet onguent, nous utiliserons la racine de la plante avec sa peau noire et sa chair blanche. L’idéal est de cueillir la plante en respectant les cycles lunaires : les jours « racine » et en lune descendante. Les anciens herboristes recommandaient la période entre Noël et 1er février.

Ce qu’il te faut:

  • 1 pot en verre avec un couvercle pour la macération
  • des pots teintés (ou tous contenant opaque) pour conserver la préparation
  • 50 g de racines fraîches, lavées et séchées pendant 24 heures
  • 250g d’huile olive (première pression à froid et bio)
  • 50 g de cire d’abeille ( râpée)

Préparation :

  • Stérilise tes pots et tout ce que tu vas utilisé et seiche-les (tu peux le faire simplement avec de l’alcool de pharmacie)
  • Fais macérer les racines coupées en rondelles en remuant à tout petit feu au bain-marie dans un récipient en verre, et laisse frémir l’eau du bain marie pendant 15 minutes en remuant constamment.
  • Laisse macérer pendant 12 heures à couvert
  • Filtre ton macérât à travers une étamine. Laisser reposer dans un récipient en verre et vérifier qu’il y ait que de l’huile, s’il y a de l’eau, récupérer que l’huile pour la suite.
  • Ajoutez la cire d’abeille au macérât et faire fondre au bain-marie et verse dans tes pots en verre, attend le refroidissement complet avant de fermer.

4/ alimentation

La consoude est une plante qui fait partie les légumes oubliés. Feuilles et racines sont comestibles mais celles-ci gardent par ailleurs leur consistance épaisse et collante, et sont fades.

Les feuilles, en revanche, sont connues pour leur saveur qui rappelle celle du poisson et elles sont en riches en protéines, en vitamine B12 (qui fait souvent défaut aux végétariens), en silice et en potassium et elle contient calcium, de la potasse, du phosphore, des vitamines A et C, des mucilages, des alcaloïdes, des vitamines, des minéraux, du phosphore et de l’azote organique. Sa richesse en vitamines et en minéraux lui confère un pouvoir revitalisant inégalable.

Signalons cependant que surtout ses racines, la varieté bocking 14 et la consoude de russie renferme des alcaloïdes, les pyrrolizidines, qui sont toxiques pour le foie en cas de consommation quotidienne et prolongée.

Pour un usage culinaire, récoltez les feuilles de préférence au printemps : plus tard dans la saison, elles risquent d’être amères.

  • Les jeunes feuilles les plus tendres peuvent être dégustées en salade, seules ou mélangées à un mesclun de jeunes pousses.
  • Un peu plus âgées, elles se cuisinent comme les épinards, tu peux les utilisés finement hachées pour les ajouter aux soupes, aux quiches, aux crêpes ou aux farces. Tu peux aussi en faire des beignets de feuilles qui sont souvent appelées “soles végétales” en raison de leur forme et de leur goût qui rappelle le poisson. ou les faire revenir dans de l’huile et les cuire a l’étouffées, ou les faire sautés directement dans une poêle après les avoir rincées. Le goût rappelle l’endive et l’asperge. On peut aussi utiliser ses grandes feuilles pour faire des farcis, à la viande, aux céréales, légumes ( comme les feuilles de choux). On peut aussi confectionner des vins de consoude en faisant fermenter du thé de feuilles de consoude avec du sucre et du jus de citron.
  • Les tiges et les côtes des grosses feuilles peuvent aussi être cuites et consommées comme les cardons ou les côtes de bettes.
  • Les pousses blanchies sont utilisées comme des asperges.
  • les fleurs sont aussi bonne juste revenue dans de l’huile et se sont dans elles que la vitamine B12 se concentrerait.
  • Les racines ont parfois été torréfiées avec celles de la chicorée comme substitut de café. En Angleterre un chutney de racines se confectionne avec des pommes, de la purée de tomate, du vinaigre de cidre. La racine pelée peux être apprêtée en marmelade, soupe et sa farine se prête à tout … La farine de consoude a été commercialisée, et ajoutée partout où c’est possible (ex:  parfumer les cakes). Cette farine est rajoutée au dernier moment, car elle a tendance à prendre, avec de l’eau très chaude, une consistance épaisse, gluante et peu appétissante. Le soufflé à la consoude se prépare avec des feuilles étuvées ou de la farine de consoude.

Pour la conserver tu peux la sécher, la congeler et en faire des conserves, comme pour l’ortie.

consoude début de croissance

5/ plante fourragère

Elle sert depuis longtemps à nourrir les animaux : chevaux, vaches, cochons, poules (qui pondent plus et mieux). D’ailleurs mes poulettes adorent en manger. Elle s’utilise fraiche ou séchée.

Elle est riche en protéines, jusqu’à 35 % de la matière sèche. Les romanichels la cultivaient là où ils passaient et grâce a elle, ils retapaient de vieilles bêtes et les revendaient bien cher quelques semaines plus tard !

D’ailleurs elle fût utilisée comme fourrage en Angleterre et les animaux de rente étaient tellement en forme que les vétérinaires n’avait plus de travail et qu’après les autorités en on fait abandonner l’utilisation.

6/ Plante tinctorial

La consoude sert aussi à faire de la teinture : avec feuilles et tiges, avec de l’alun comme mordant, on a du jaune, avec de l’étain du jaune citron, avec du chrome un orange clair.

Avec les racines ont obtient plutôt du brun.

7/ beauté

Elle favorise le développement cellulaire et est donc particulièrement utilisée dans les produits antirides. On peut utiliser les feuilles ou les racines.

Au Jardin

La culture de la consoude est facile : cette plante robuste nécessite peu de soins. Le semis de graines se réalise l’automne, la graine a besoin d’une stratification a froid pour germer; prévoyez 50 à 70 cm de distance entre deux pieds, car la plante s’étoffe d’année en année. Un sol profond, riche et humide lui sera particulièrement favorable. On peut aussi la placer a côte du compost.

Elle se propage aussi avec un bout de racine, d’ailleurs pour l’enlever complément enlever toutes les racines sinon elle repousse.

La consoude va chercher loin ses éléments nutritifs : sa racine, une fois installée, peux plongé jusqu’à deux mètres de profondeur ! Aucune plante herbacée ne va si loin. Une fois installée (au bout de 2 ou 3 ans) elle ne craint plus rien, mais avant, il faut veiller à ce qu’elle ait un arrosage suffisant, à lui apporter de l’azote, par exemple sous forme de purin d’orties, et à désherber autour d’elle. Elle aime les terres profondes, du fait du développement de ses racines.

Pour la culture en pot, c’est possible, il faut un port très profond, 60cm et plus si possible.

Attention aux graines qui des quelles sont prête tombe a terre, pense a la couper régulièrement pour éviter l’envahissement.


En conclusion

C’est une plante belle pour les yeux avec ses belles fleurs en forme de clochette, de culture facile , bonne pour la nature et c’est un atout incontestable si on en a une dans son jardin car ainsi tu a de l’engrais naturel a récolté en plus de pouvoir te régaler et éventuellement te soigner! la nature sait prendre soin de nous.

si tu a une remarque, une question, pense a l’écrire dans les commentaires, et a la semaine prochaine pour une nouvelle découverte végétale!


Partage:
  • 13
    Partages

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.